Chapitre I
Le bonheur...
Chapitre I : Les vraies histoires d’amours ne connaissent pas de fin.
Narrateur : externe
… ans plus tôt. Studio du groupe Tokio Hotel.
Présentatrice allemande : Et vous Bill, toujours célibataire ?
A dix-huit ans, un être humain a déjà vécu beaucoup de choses. Des évènements heureux, mais également des moments tristes…
Parfois même, ce sentiment de tristesse s’ancre tellement profondément en nous, qu’il en devient difficile de l’effacer; de l’oublier…
Bill : Oui, toujours!
Derrière son ton enjoué était savamment dissimulé un regard morne, emplit de noirceur et de douleur.
Présentatrice allemande : Cela fait donc maintenant 3 ans que vous n’êtes pas tombé amoureux ?
Comme un pantin, il se devait de cacher la vérité et de la remplacer par un mensonge éhonté. C’était ce que tout le monde attendait de lui.
Bill : Oui…
Il était dit partout que Bill Kaulitz était maître en la matière du show business. Il savait toujours les meilleures réponses à donner, la meilleure attitude à avoir.
Or aujourd’hui, et peut être pour la première fois, il n’arriva pas à garder ce masque de bonheur et d’amusement qu’il devait porter à chaque interview, parfois avec plus de facilité que d’autre..
Le sujet était sans doute trop sensible, car aujourd’hui, n’importe qui pouvait voir qu’il mentait…
Se rendant vite compte des regards pesants qui lui étaient destinés, Il chercha la meilleure solution mais aussi la seule capable d’être plausible. Il n’en vit qu’une…La vérité.
Il posa ses yeux d’ambres sur son jumeau, l’interrogeant du regard. Serait-il du même avis ?
Le jeune chanteur était impulsif. Mais lorsque son erreur lui coûtait, il savait faire en sorte de ne pas la refaire…
…du moins c’est ce qu’il pensait.
Ne voyant pas la réponse qu’il attendait dans les yeux de son double, il se tourna vers la journaliste, qui depuis plusieurs minutes était suspendue à ses lèvres.
Et il osa, il se délivra de cette odieuse entrave qui l’enserré depuis si longtemps.
Bill : En vérité, la dernière fois où je suis tombé amoureux ne remonte qu’à seulement deux ans…
A peine eut-il fini de prononcer la dernière syllabe du dernier mot de sa phrase, qu’il se sentit happé par une sensation de haine. Une colère noire, qu’il sentait au plus profond de ses entrailles. Une sensation, qu’une seule personne pouvait lui faire ressentir. Cette même douleur qu’ils avaient ressentie, lors de cette fameuse nuit, où tout avait changé pour ne peut-être jamais se rétablir, où l’un avait fini dans le sang et l’autre dans le désespoir…
Il posa ses yeux d’ambres sur son jumeau, avant de se noyer dans son regard noir.